Résumé :
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Ruines : bâtiments morts faute d'occupants, à envisager comme autant d'espaces disponibles. Une ruine coûte peu, mais elle n'est pas rien. Les projets présentés ici plaident pour la transformation des ruines. Aussi lézardés soient-ils, leurs murs sont une opportunité à saisir pour créer des configurations hors normes et inventer de nouvelles manières d'habiter. Le propos relève davantage de la réinvention que d'une attitude nostalgique : il s'agit pour les architectes de réconcilier les ruines avec les usages d'aujourd'hui, de raccommoder, recoudre, conserver tout en modifiant, parfois avec une réelle économie de moyens. Les réalisations sélectionnées - des maisons individuelles principalement et quelques équipements publics - s'attachent à conserver la ruine telle qu'elle est pour construire à l'intérieur, ou à côté, de telle sorte qu'elle devienne le paysage de l'habitation. La ruine n'est pas «retapée», mais préservée avec ses blessures et colonisée. Quelle que soit leur origine - étable, entrepôt, église ou fabrique - et leur situation géographique, la qualité des projets réside dans la poésie et l'intensité qui surgissent de la rencontre du neuf et de l'ancien, de l'architecture contemporaine et de la patine du temps. Une ruine coûte peu, mais elle n'est pas rien. Les projets présentés ici plaident pour la transformation des ruines. Aussi lézardés soient-ils, leurs murs sont une opportunité à saisir pour créer des configurations hors normes et inventer de nouvelles manières d'habiter.
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