Résumé :
|
Les villes, en s'étendant, intègrent dans leur orbite de nouvelles communes. Beaucoup de ces communes restent toutefois séparées des villes dont elles dépendent par des espaces naturels ou agricoles. Ces communes sont dites « périurbaines ». En 20 ans, leur nombre a quasiment doublé, approchant aujourd'hui le seuil de 20 000. Ces communes sont petites, avec un peuplement moyen nettement inférieur à 1 000 habitants. Ce sont souvent d'anciens villages ruraux, transformés par l'urbanisation en clubs résidentiels pavillonnaires. Ainsi, avec la périurbanisation, les pourtours des villes s'émiettent. Cet émiettement est à la fois politique (avec des pouvoirs métropolitains divisés, notamment en matière d'urbanisme), paysager (avec un tissu bâti fragmenté) et social (avec des communes qui se spécialisent). Ceci pose des problèmes nouveaux pour le gouvernement des métropoles et pour la solidarité entre les citadins. Éric Charmes est directeur du laboratoire de Recherches interdisciplinaires ville espace société (École nationale des travaux publics de l'État, Université de Lyon). Il travaille sur les périphéries pavillonnaires, sur les rapports des citadins à l'espace urbain et sur le gouvernement des espaces résidentiels. Il a notamment publié Villes rêvées, Villes durables ' (Gallimard, 2009, avec Taoufik Souami), La Rue, village ou décor ' (Créaphis, 2006) et La Vie périurbaine face à la menace des gated communities (L'Harmattan, 2005).
|